LUSITANO DEL ARTE - Équitation académique et artistique

Evelyn LaBrie
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Formation

Équitation académique

 HISTORIQUE


Équitation de Xénophon
(430-355 av. J.-C.)

L’équitation académique, c’est la pratique de l’équitation telle que les grands écuyers de la Renaissance l’ont développée. Bien que l’art équestre ait vu le jour chez les Grecs de l’âge d’or, il sera oublié pendant toute l’ère moyenâgeuse au profit de la chevalerie et des conquêtes. C’est seulement à la Renaissance que le dressage du cheval refleurira comme un art nouveau, une discipline de corps et d’esprit. En effet, c’est à cette époque que la perspective militaire de l’équitation de cavalerie sera éloignée pour se muer en une science, un art qui, comme les autres arts, sera enseigné dans des académies où professent des maîtres qui ont élaboré des théories et des doctrines encore de rigueur dans la pratique de l’équitation moderne.


Pluvinel

École Espagnole de Vienne

    Issue de l’équitation de la Renaissance italienne et grandement améliorée par les écuyers français du XVIIe siècle, l’équitation académique connaîtra son apogée au XVIIIe siècle dans les Écoles de Versailles et de Vienne. Cette dernière, fondée en 1729, a réussi à traverser les siècles malgré les vicissitudes de l’Autriche et continue d’être la référence mondiale de l’équitation académique de tradition française grâce à la transmission inaltérée des pratiques et méthodes de François Robichon de La Guérinière (1688-1751), père de l’équitation française.

    Fondée en 1680 dans la Grande Écurie et la Petite Écurie Royale de Versailles, le destin de l’École de Versailles ne connut pas le même sort heureux : elle fut détruite par la Révolution, rétablie en 1815, puis définitivement fermée en 1830. Malheureusement, malgré ses 150 années d’activités et les nombreux grands écuyers qui ont participé à la transmission et au rayonnement de l’équitation académique, il reste peu d’écrits sur les pratiques et méthodes de cette grande École Française. De nos jours, les plus proches descendants français de cette grande tradition sont les écuyers du Cadre Noir de Saumur qui ont toutefois plutôt la mission de transmettre les connaissances et de former les enseignants de l'équitation selon les critères définis par la Fédération française d'équitation qui régie les disciplines sportives équestres en France.

   
Nestier  |  La Guérinière
   
Marquis de Marialva  |  Cadre Noir de Saumur

    Par ailleurs, il ne faut pas omettre la tradition de l’équitation tauromachique de la péninsule ibérique qui, influencée par les Écoles italiennes aux XVIe et XVIIe, puis françaises au XVIIIe, imprima un style bien personnalisé à l’équitation académique portugaise dont le Marquis de Marialva (1713-1799) en est le plus fier représentant.

    Plus récemment, le maître portugais, Nuno Oliveira (1925-1989), fidèle disciple de l’équitation académique, ramena au goût du jour l’art équestre grâce à la qualité de ses prestations données à travers le monde, rappelant les gravures des maîtres de l’École de Versailles. Son équitation provoqua un engouement qui n’est pas sans lien avec la reconstitution de l’École Portugaise d’Art Équestre en 1979, héritière du Manège Royal de la Cour Portugaise.

   
Nuno Oliveira  |  École Portugaise d'Art Équestre

 OBJECTIFS DE L'ÉQUITATION ACADÉMIQUE


Général Decarpentry

L’équitation académique a pour but de développer les aptitudes du cheval monté à retrouver la grâce de ses allures et mouvements naturels qui ont été altérés par le poids et les interventions du cavalier. Selon le Général Decarpentry (1878-1956) :

« Elle soumet alors le cheval aux leçons progressives d’une culture esthétique destinée à développer le rythme et l’harmonie de ses mouvements, qu’elle s’efforce d’amener, tout en respectant scrupuleusement leurs caractéristiques essentielles, au degré de perfection « stylisée » qui les transforme peu à peu en airs de Haute École. »

L’équitation académique comprend la Basse École et la Haute École.


Gaspard de Saunier

    Dans la Basse École, le cheval est amené à exécuter les exercices d’assouplissements longitudinaux et latéraux (deux pistes) à toutes les allures naturelles qui seront portées à leur plus haut degré de régularité.

    Dans la Haute École, les allures du cheval seront développées à leurs formes relevées qui permettront les airs dits « près de terre » tels le passage, le piaffer, le galop terre-à-terre, les changements de pieds rapprochés au galop et les pirouettes au galop ainsi que la réalisation des airs dits « relevés » qui stylisent les sauts naturels du cheval ou ses attitudes préparatoires à leur exécution tels la pesade, la levade, le mézair, la courbette, la cabriole, la croupade, la ballotade. Le Général L’Hotte définit son exécution ainsi :

« La marque de la Haute École, […] se trouve donc, non dans des mouvements plus ou moins extraordinaires, mais dans la parfaite légèreté, que les mouvements soient simples ou compliqués. »

    La Haute École et les performances de cirque sont fondamentalement différentes puisque le but de l’écuyer académiste est la perfection de son art et celui de l’écuyer de cirque est de remplir les salles et d’obtenir les applaudissements de la foule. Pourtant, certains grands écuyers ont su tout de même poursuivre leur idéal artistique et apporter des améliorations notoires à l’équitation académique telle le controversé grand écuyer, François Baucher (1796-1873), qui se produisait dans les arènes mais qui laissa de nombreux écrits de ses méthodes et techniques équestres.

   
Haute école  |  Baucher
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